Ashtones
« On ne peut pas dire que le destin ait épargné les Ashtones ces dernières années, puisque deux des membres du groupe sont morts accidentellement en quelques mois. Mais le rock’n’roll aide à se forger le caractère. Le rock’n’roll apprend à se battre, à affronter l’adversité, à relever les défi s. Il apprend surtout à ne pas courber l’échine, à ne pas s’apitoyer sur son sort, à ne pas se morfondre inutilement. La preuve, les Ashtones sont toujours là, ce nouvel album en est la preuve. Les références sont toujours les mêmes, suffi t de mater les t-shirts arborés par nos cinq lascars, ils résument bien la pensée musicale de la bande : rock’n’roll à l’état pur, guitares au vent, riffs acérés, beat puissant, voix du fi n fond de la bouteille de gnôle. Risquent pas de passer pour la dernière mignardise pop à la mode, et ils s’en foutent royalement. Chez les Ashtones, on porte toujours les boots, le jean et le perfecto, on en fait même un point d’honneur.
Et, en 10 titres, on vante les mérites de la prostituée du coin de la rue, on joue les vagabonds du côté des îles Lofoten (la Norvège est même doublement saluée avec la reprise de « Rendez-vous with anus » de Turbonegro), on côtoie les fantômes de Chelsea, on se fait un pèlerinage sanctifié (entre Detroit et New York ?), on se prend pour une légende, bref, on trace sa route sans se préoccuper des autres, que ceux qui les aiment les suivent, que les autres aillent se faire voir.
Une philosophie parfaitement adaptée à la survie au quotidien. »
Fanzine 442eme Rue #104