Born In Flames
« Dans la grande famille du rock’n’roll haute énergie buriné au tanin naturel, les Bretons de Born In Flames ne sont pas les derniers nés… Même s’ils seront restés un paquet d’années sans enregistrement significatif. Une lacune désormais comblée avec ce premier album enfanté dans les effluves de bière, dans les volutes nicotinées de blondes king size, dans les turpitudes obsessionnelles de quelques professionnelles de la galipette tarifée. Le rock’n’roll des Born In Flames, teigneux, libidineux et salement graisseux, biberonne allègrement à la tendance punky-garagiste du genre. Fut dire que le parrain s’appelle Freddy Lynxx, et le curé baptiste Steve Baise (c’est dans l’antre américain de ce dernier que le disque fut accouché). Forcément, un aussi efficient patronage, ça aide à enfiler son premier perf. Et, aussitôt branchées, les guitares se font tranchantes, incisives, agressives, aussitôt apprises les mélodie se font énervées, éructives et abrasives. Tout ça nous effiloche une dizaine de rock’n’roll songs efficaces, intégrées et gravement insalubres. Un disque balancé à la hussarde, guitares bien mises en avant pour que le jus soit plus gouleyant, qu’il s’accroche bien à l’oesophage quand il descend au fond du fond de l’estomac, là où il produira le meilleur effet… Entre la lampée de bourbon et le shot de kérosène si vous voulez avoir une idée des dommages collatéraux. Born In Flames, vous vous souviendrez ? »
442eme Rue fanzine, n°60